par Maître La Tranche Mer 19 Juin 2013 - 22:00
Ma Dame, aucune paix ne m'habitera tant que je n'aurai r'trouvé l'Dodécaméon, à tout le moins, et alors peut-être que même il faudra que j'attende que mon fils me soit rendu par les détours inconceptuabilisables des abîmes du cours du temps, ceux qui vous font voler en des contrées mi-célestes, mi-aqueuses et mi-chaotiques ou semblaient-elles, si toutefois l'esprit embrumé de votre serviteur que j'avais (l'esprit, pas votre serviteur, (que j'avais) parsque lui, eh ben, c'est moi, j'veux par là dire que quand j'dis votre serviteur, j'dis moi, n'est-ce-t-il donc pas ?) eh bien donc c'est cet esprit embrumé qui donc percevait toute l'étendue des plaines venteuses et tourbillonnannantes qui m'ont projeté sur ce rivage dont je me souviens encor et qui m'ont procuré celui sans lequel je ne suis plus le même, celui que vous dites avoir vu et qui cruellement me fait défaut en cette heure où je suis sur le point de regagner mes pénates originelles si je puis dire et qui m'ont manqué plus que je n'saurais l'exprimander ici-bas...Toutefois je vous sais bien gré de vot', comment est-ce que je puis dire, sollicitude dans vot'attention pour que j'retrouve un ch'min d'sérénité, si j'puis dire, nul doute que la musique que vous savez extraire de vot'instrument est d'une rare plaisitude, si j'ose dire, et profondément propice au dénouagement des entrailles de la tête et de la panse, comme une bonne pinte d'un liquide à la fois glaçant et réchauffant pour calmer le feu qui habite le ventre d'un homme tourmenté et rassurer l'âme de celui que le doute habite...